Thomas Fabius à Marrakech

 

Les aventures de Thomas Fabius à Marrakech commencent en novembre 2011, le fils ainé du Ministre des affaires étrangères, joueur invétéré, se fait plumer au Casino de Marrakech. Désirant continuer à titiller la chance, il demande un crédit à la direction, qui accède à sa demande en échange de quoi il laisse en gage une montre de luxe.

Thomas Fabius à Marrakech

Seul problème, elle est en TOC. Il faut bien avouer que la situation est cocasse, l’aurait-il acheté quelques jours plutôt vers la rue des Princes ? L’histoire ne nous l’a pas encore dit.

La Direction du Casino, dépose plainte pour tentative d’escroquerie, et la mésaventure de Thomas Fabius à Marrakech est transmise à Paris.

Face à cette situation, les enquêteurs français vont examiner les comptes de Thomas Fabius, et vont très vite s’apercevoir que ses déclarations fiscales ne coïncident pas du tout à la réalité.

 

En 2012, entre les deux tours des présidentielles, Thomas Fabius, signe un compromis de vente sur l’acquisition d’un appartement de 285M2, situé dans le 7ème arrondissement de Paris, à l’angle du Boulevard Saint-Germain et du Boulevard Raspail, pour un montant de 7,4 millions d’euros.

En grattant un peu, on s’aperçoit que 2 ans plus tôt, Claude Zidi l’avait cédé pour 4,4 millions d’euros, soir 15.000 euros le M2 !

Alors, 26.000 euros le M2, record ou maquillage ?

En effet, compte tenu que les autres appartements du coin se négocient généralement à 15.000 euros le M2, que depuis deux ans l’immobilier stagne, pourquoi Thomas Fabius ferait-il une telle erreur ?

Toujours en grattant, les enquêteurs apprennent que la transaction est enregistrée au nom de la SCI Poopie Woopie, dont le propriétaire n’est autre que le fils du patron du Quai d’Orsay et que sur 7,4 millions d’euros, 3,4 millions seront payés cash, alors que 4 millions d’euros de crédit seront accordés par la banque Monte Paschi, remboursable en une seule fois en juin 2022.

 

Tracfin, cellule du ministère de l’Economie contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, se penche sur la transaction immobilière.

Compte tenu du statut du père, au sein du nouveau gouvernement, Bercy ne juge pas utile d’approfondir les recherches, pouvant déboucher sur une enquête fiscale, et ce malgré un disfonctionnement flagrant. En effet Thomas Fabius, Chef d’entreprise, est exonéré d’impôt sur le revenu, puisque ses déclarations ne lui laissent pas les moyens de vivre, mais il parvient à obtenir un prêt bancaire pour parfaire le montant d’un tel appartement.

 

 

Devant ces révélation, le parquet de Paris a diligenté une enquête, une décision justifiée par le passé de Thomas Fabius, qui en 2009, s’était vu attribué la somme de 195.000 euros pour une mission qu’il n’a jamais honoré, menant a une plainte de ses deux associé pour « Abus de confiance ». Finalement il plaidera coupable en 2011, sur les conseils de son père.

 

Moralité, n’essayez pas de rouler un casino à Marrakech, sous peine de voir ressortir des dossiers que vous ne vouliez plus voir.