Affaire du Casino Es Saadi
L’affaire du Casino Es Saadi continue à faire couler beaucoup d’encre
Dans le prolongement de notre article publié le 25 octobre 2013, nous vous rapportons les dernières évolutions de l’affaire du casino Es Saadi
Nous avions souligné le fait que l’organisation « Transparency Maroc » s’était constituée partie civile, et que Abdelatif Abdouh l’ex-président de la municipalité Menara était dans la tourmente
Le 27 mars derniers, c’est devant la Cour d’Appel de Marrakech, que Abdelatif Abdouh a pu s’exprimer sur le dossier encore brulant de la fameuse affaire du Casino Es Saadi.
- En premier lieu, et afin d’impliquer ses détracteurs, il a déclarer clairement que les enregistrements de 2007, à charge contre lui, déposés devant la justice, n’étaient que le fruit d’un montage fabriqué de toute pièce, par ses adversaires politiques pour lui porter préjudice.
- En second lieu, le député parlementaire a justifié la vente, bon marché, de l’hectare incriminé par le fait que celui-ci est placé au milieu de la propriété du Casino Es Saadi, et qu’aucun accès ne le dessert, réduisant ainsi, le nombre d’acquéreurs potentiels.
- En troisième lieu, non des moins intéressants, Abdelatif Abdouh, rejette la faute sur l’Autorité de tutelle qui serait à l’origine de la proposition, pour que celle-ci figure à l’ordre du jour d’une des sessions du Conseil municipale, et que le dossier soit défendu avec force par un exposé du Chef de la division des collectivités locales. Celui-ci démontrant à son audience, le bien fondé de la cession de l’hectare jusqu’à lors exploité par le truchement d’un bail à la société FERMA, exploitante du Casino Es Saadi.
Abdelatif Abdouh a conclut que devant les pressions, les membres du Conseils se sont résignés en l’acceptation de la vente du terrain.
Mais alors, pourquoi avoir vendu le terrain dans des conditions déplorables pour la ville de Marrakech ?
Abdelatif Abdouh, s’en explique en disant que le Conseil n’a jamais fixé de montant pour cette transaction, et que la question n’avait jamais été soulevée du simple fait qu’elle n’entrait pas dans les prérogatives du Conseil.
En échange, il affirme que la décision du prix de vente, 15 fois moins cher que le marché, à été prise par une commission d’évaluation, constituée d’experts et présidée par l’ancien secrétaire général et l’actuel Wali de Marrakech.
Décision soumise aux votes lors de la session d’octobre 2001 et ratifiée le 12 juin 2002 par l’Autorité de tutelle, qui n’était autre que Monsieur Driss Jettou, Ministre de l’Intérieur.
Vous connaissez l’histoire, un fil dépasse de la pelote, vous tirez dessus, sans savoir où cela vous conduit !